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La C.V.N. dépose plainte pour non-protection de l’ours

La Convention vie et nature dépose plainte contre la France pour non protection de l’ours pyrénéen.
La CVN saisit la Commission Européenne d’une plainte contre la France qui, en violation de la directive CEE 92 43 du 21 mai 1992, n’a pas pris les mesures effectives pour sauver l’ours pyrénéen.
Un important document juridique, technique, relatant l’historique du dossier ours est remis à Bruxelles pour demander l’arrêt de la chasse dans les Pyrénées puisqu’il est acquis que ce sont quelques chasseurs en battues qui amenèrent l’espèce au seuil de son extinction.
Souvenons-nous de Melba, Cannelle, Balou, ultimes victimes du loisir de mort tombées après des milliers d’autres au cours des derniers siècles.
Le tribunal administratif de Toulouse, à la requête d’un comité écologique ariégeois, vient de suspendre l’arrêté d’ouverture de la chasse en Ariège pour sauvegarder, d’une part l’ours, d’autre part les grands tétras et les lagopèdes alpins.
La CVN, avec l’immense majorité des Ariégeois, pas plus arriérés que les médocains d’hier n’étaient « médocons », se réjouit de cette première décision, sans doute éphémère mais qui en annonce d’autres plus définitives.
Bien sûr, certains lobbies s’agiteront de manière tout aussi outrancière que le firent les tueurs de tourterelles de Gironde et face à ces déclamations et gesticulations, les décideurs feindront de redouter une émeute en cas d’interruption de la chasse, à l’instar de ce qu’ils firent, durant vingt ans, face aux tirs de mai dans le Médoc.
Il fallut l’intervention opiniâtre des protecteurs de la Nature pour faire cesser le mauvais folklore des braconniers de tourterelles. Il faudra sans doute plusieurs décisions juridictionnelles pour libérer les Pyrénéens mais cela viendra.
Les plus coupables, en ces affaires, ne sont pas les adeptes d’un loisir anachronique . Ce sont les politiciens démagogues et irresponsables qui apportent leur soutien à « leurs amis chasseurs », contre la volonté de la majorité des citoyens et contre l’intérêt général supérieur de la préservation de la biodiversité.
Si nous voulons sauver l’ours, le tétras, le lagopède et tous les autres, il est nécessaire d’arrêter la chasse, fut-elle au cochonglier.
Il y a loin entre les discours vertueux des décideurs et leurs actions anti-pédagogiques envers certaines fractions de la population. Ces décideurs devraient tenir un langage de vérité, de courage, de fermeté à l’égard d’hommes qui perdurent à adopter envers la Nature des comportements d’hier, des comportements de mépris de l’animal, être sensible.
La majorité des citoyens, désormais hostile à la chasse, demeure silencieuse et passive.
Il est à craindre que certains groupuscules se livrent, dans les jours prochains, en Ariège, à des exactions lors de manifestations dont Valenciennes, en mars dernier, Arbasse, précédemment, apprécièrent la Nature.
La violence brutale, le vandalisme, le vocabulaire insurrectionnel signent la marginalisation d’un monde de la chasse vieillissant et souffrant d’une fièvre obsidionale, favorisant l’émergence de courants vindicatifs, à côté d’hommes plus pondérés et plus conscients de la nécessité d’évoluer.
Le malheur de la Nature en ce pays réside dans la médiocrité de sa classe politique qui, au lieu d’informer, de responsabiliser, d’éclairer le citoyen, s’abaisse à relayer des revendications dont les politiques connaissent parfaitement le caractère contraire à l’intérêt général et à cette écologie dont ils se réclament tous comme le vice aime à se parer du masque de la vertu.

Note :
Cochongliers ou sanglochons : pour accroître la prolificité des sangliers, certains chasseurs croisèrent l’espèce avec des porcs domestiques. Au lieu de deux marcassins, la laie croisée en offre six ou sept.-09 Pour réduire le nombre des cochongliers, il faut arrêter la chasse et trouver d’autres modes de régulations faisant appel, notamment, à la prédation naturelle dès que cela s’avère possible.
Vieillissement du monde de la chasse : il meurt plus de chasseurs qu’il n’en naît. Il naît plus d’opposants à la chasse qu’il en meurt. Le gouvernement vient par décret d’autoriser la lieutenance de louveterie jusqu’à 75 ans, puisqu’il existe encore en ce pays des « lieutenants de louverterie » qui affrontent désormais, à défaut de loups, des renards et autres petits carnivores précieux aux équilibres écologiques.
Peut-être serait-il temps de sortir du Moyen-âge !


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