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Braconnage à grande échelle

"Trois hommes reconnus coupables d’être au coeur d’un réseau de braconnage "à l’échelle industrielle" en Camargue ont été condamnés mardi à de la prison ferme par le tribunal correctionnel de Tarascon (Bouches-du-Rhône). Le tribunal, qui avait mis son jugement en délibéré après l’audience en avril, a condamné le "braconnier en chef", Jean-Pierre Bouchet, à six mois de prison ferme et 7.500 euros d’amende. L’accusation avait requis six mois et 12.500 euros d’amende à l’encontre de cet agriculteur de 57 ans, déjà condamné par le passé pour des faits similaires, ce qui lui a valu une interdiction de chasse.

Cela ne l’empêchait pas d’avoir édité des plaquettes vantant ses "lapins de France", avec "la qualité et le sérieux en plus". Les enquêteurs ont découvert 54.000 euros répartis sur différents comptes mais le prévenu assure n’avoir gagné "que 5 à 7.000 euros", à raison de 23 euros par lapin vendu, le reste provenant selon lui d’un héritage.
Deux autres braconniers employés par M. Bouchet ont été condamnés à 4 mois de prison ferme et respectivement 4.000 et 3.000 euros d’amende. Pour neuf autres prévenus, sur 17 personnes jugées au total, le tribunal a prononcé des peines de 2 à 6 mois de prison avec sursis et de 1.000 à 5.000 euros d’amende. Le tribunal a également prononcé des interdictions de permis de chasse pour des durées d’un à cinq ans. Les deux sociétés de chasse qui avaient bénéficié des animaux capturés par le réseau de braconnage devront payer 10.000 euros d’amende chacune. Le ministère public avait requis leur dissolution ainsi que l’interdiction pour leurs dirigeants de gérer ce type d’organisation pendant deux ans.

C’est une enquête des gendarmes qui a permis d’aboutir en mai 2005 à la découverte du réseau, soupçonné d’avoir alimenté des restaurateurs ou des particuliers, sur commande, dans les Bouches-du-Rhône et le Gard. Tous les prévenus ont dit chasser par passion de la nature et non par appât du gain. Ils ont pourtant été jugés pour divers délits de chasse, utilisation d’armes prohibées et destruction d’espèces protégées (fauvettes, mésanges). Ils chassaient en effet hors période d’ouverture, la nuit, parfois dans des réserves et avec des fusils munis de silencieux et de lunettes à infrarouge, saisis lors des perquisitions qui ont également mis au jour des congélateurs remplis de centaines d’animaux. Les braconniers utilisaient aussi des appelants, des projecteurs et des magnétophones pour diffuser des chants d’oiseaux. Les 17 prévenus et les deux sociétés de chasse ont été condamnés à verser solidairement 1.000 euros de dommages et intérêts à chacune des huit parties civiles (Ligue de Protection des Oiseaux, Conseil général, parc naturel de Camargue, Conservatoire du littoral, etc)."


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