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Destruction d’espaces naturels par Center parcs

En Isère, à l’ouest de Grenoble, la société Pierre et vacances devrait bientôt détruire le bois des Avenières à Roybon, dans les Chambarans, pour construire son nouveau domaine touristique. Ce sont plus de 200 hectares d’espaces inexploités, paisibles et naturels qui vont ainsi être ravagés.
Résultat : 1000 cottages (équivalents à une ville de 5000 habitants) et un équipement aqualudique sous cloche qui absorberont 1100 m³ d’eau par jour, sans compter le passage quasi-quotidien de centaines de véhicules, le gaspillage énergétique (électricité, gaz), les travaux d’assainissement, et tout ça, subventionné grâce aux impôts publics à hauteur de 114 millions d’euros.
Il s’agit là du 5ème Center parcs français, dont l’ouverture est programmée pour 2013, situé sur l’axe Lyon-Grenoble et ouvert toute l’année. Les riverains, promeneurs, cueilleurs, cavaliers, vététistes et autres chasseurs peuvent aller se rhabiller.
Comme toujours, la multinationale fait ressortir les centaines d’emplois (précaires ?) créés, les retombées pour le commerce et le tourisme local, l’intégration du parc dans l’environnement (ils disent tous ça), le développement de la filière bois régionale (les forêts de Rhône-Alpes ne sont pas utilisées à leur pleine capacité, les vilaines).
Cependant, la clientèle des Parcs vit en autarcie, tout est fait pour l’inciter à consommer sur place, et l’entreprise n’a aucun intérêt à favoriser une quelconque concurrence aux alentours. Center parcs est de surcroît le "leader européen du court séjour" ; ses clients iront-ils vraiment visiter les environs, ou repartiront-ils aussitôt dans leur ville d’origine ?
Toutes les infrastructures créées ne risquent-elles pas de favoriser l’extension des constructions au détriment de la forêt déjà malmenée ? Des entreprises et la population citadine ne viendront-elles pas s’installer et bâtir des résidences secondaires et des commerces ?
Quelles seront les conséquences pour les collectivités locales, obsédées par l’expansion économique et largement mises à contribution financièrement (Conseil Général, communes, communautés de communes) ?
Et les riverains ? Eux qui jouissent d’un bel espace calme et gratuit, devront-ils désormais payer pour pouvoir profiter de la nature ?
C’est le début de la fin de la vie sauvage des Chambarans. Voilà donc ce qu’on appelle le développement durable ?


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