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L’objet du scandale

« SÉVICES PUBLICS » : QUAND LA MAFIA DES ARÈNES IMPOSE SA LOI SUR L’ANTENNE DE FRANCE 2 AVEC L’AIMABLE COMPLICITÉ DE GUILLAUME DURAND…

Lors de la préparation de son émission du dimanche 5 avril 2009 (enregistrement le 31 mars), Guillaume Durand avait invité Christian Laborde à l’occasion de la sortie de son livre, Corrida, basta !, le 9 avril prochain. L’auteur de ce pamphlet avait accepté l’invitation, mais, le 26 mars, sous la pression du petit monde de la mafia tauromachique, Christian Laborde est déprogrammé. Et dans le même temps, André Viard, torero raté, chroniqueur taurin, supposé artiste qui peint « avec le sang des taureaux », se vante sur son site Internet : « Nous avons obtenu qu’aucun représentant des associations anti-taurines ne soit invité, ce qui d’un point de vue stratégique, représente une grande victoire… » Ainsi, Claire Starozinski, fondatrice de l’Alliance Anticorrida, et Jean-Pierre Garrigues, du CRAC Europe, ont été récusés par les tortionnaires des arènes. De la même façon, ce personnage se vante d’avoir obtenu la déprogrammation de Christian Laborde. Nous serions trop « violents »…

Mais, au fait, où se situe la violence ? Dans nos propos, quand nous dénonçons la torture tauromachique ? Faut-il une nouvelle fois rappeler que l’alinéa 7 de l’article 521.1 du Code pénal parle de « sévices graves et d’actes de cruauté » ? Faut-il rappeler que Mme Muriel Marland-Militello, députée UMP, a déposé une proposition de loi pour l’abolition de la corrida le 27 septembre 2007 et que plus de 50 députés l’ont rejointe ? Qui pratique des sévices graves et des actes de cruauté pour le plaisir, si ce n’est des tortionnaires et des sadiques ? Est-il possible dans ce pays, face à des individus qui se réclament de la démocratie, d’appeler enfin les faits par leur nom ? Et faut-il enfin rappeler que le torero, en dehors de sa zone de « tradition locale ininterrompue », est un vulgaire délinquant qui risque deux ans de prison et 30 000 euros d’amende ? Et, bien entendu, tout cela n’a pas été évoqué un seul instant dans « L’objet du scandale », ce dimanche 5 avril 2009, à l’heure du thé. Il est vrai que l’émission se voulait « festive et conviviale ». On comprend mieux comment le petit monde de la tauromachie a pu sans aucun problème choisir qui pourrait s’exprimer ou pas pour dénoncer la barbarie des arènes. Entre Guillaume Durand et Bernard Dombs, alias Simon Casas, tortionnaire en chef des arènes de Nîmes, bises et tutoiement étaient de rigueur en ce jour d’enregistrement, le 31 mars 2009. Guillaume Durand, qui trouve la corrida « magnifique » et qui précise qu’il n’en a vu qu’une seule. Une seule, vraiment ? Cette émission a par ailleurs été le lieu de beaux exemples de désinformation. Lors de l’enregistrement, l’historienne Elisabeth Hardouin-Fugier avait expliqué, chiffres à l’appui, que Simon Casas mentait en prétendant que la corrida était en expansion. Son intervention fut coupée au montage...

Alors que 53 villes se sont déclarées anticorrida en Catalogne espagnole, alors qu’un référendum d’initiative populaire a recueilli plus de 100 000 signatures pour obtenir un débat parlementaire et qu’un vote aura lieu cette année avec pour résultat la probable abolition définitive de la corrida en Catalogne espagnole, en France, nous en sommes encore là… Quelle est donc l’éthique de l’animateur d’une chaîne de télévision publique qui laisse les amateurs de torture décider pour lui ? Quelle peut être sa crédibilité ? Et quel est donc le rôle du service public ?


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